23 octobre - Interview au journal de France 24 (en ligne)
Quelques mots - très rapides - pour France 24 sur l'illicéité des frappes américaines contre des navires supposés transporter des narcotrafiquants, et sur la (non) conception trumpienne du droit international. Mon intervention a consisté à souligner que la haute mer n'est pas une zone de non-droit et que les frappes américaines sont vraisemblablement illicites du fait de leur disproportion manifeste, les exécutions extrajudiciaires étant des violations graves du droit international des droits de l'homme. Malgré tout il convient de rester prudents face au manque d'éléments factuels permettant d'analyser juridiquement la situation. Ces frappes s'inscrivent dans la politique d'unilatéralisme de l'administration Trump, qui invoque toutefois des interprétations du droit international (très contestables) pour se justifier et légitimer, en apparence, son action (champ conceptuel de la lutte contre le terrorisme, mention d'une situation de conflit armé non international). J'ai ensuite évoqué l'état général du droit international et son non-respect par les États qui se sont pourtant positionnés comme ses garants pendant des décennies, avant de relever que dans plusieurs secteurs le droit international fonctionne globalement bien, même si ses violations contemporaines sont gravissimes et plus visibles qu'autrefois auprès d'une opinion publique qui a davantage accès à l'information.


















